Tou.te.s graphiste

Réalisation d’un dispositif pour permettre à tou.te.s de réaliser des éditions

Projet réalisé en 2020, pendant le confinement de mars/ avril

“Au lieu d’accepter communément les outils uniformisés tous identiques que nous vendent les grands distributeurs de logiciels, il nous faut retrouver la relation personnelle que nous avions avec nos outils. Il nous faut réintroduire des points de friction intéressants dans nos logiciels très optimisés. Nous devons apprendre à créer des outils nous-mêmes. Après tout , c’est ça l’ordinateur : un outil de création d’outils.” Jonathan Puckey “On Tools” 2011

L’objectif du projet “Tou.te.s graphistes” est de proposer des outils qui permettent aux petites collectivités, aux associations, aux troupes de théâtre, aux enseignants, etc. d’être autonomes pour créer des objets et affiches d’édition. Ces outils doivent leur permettre de réaliser cela selon une démarche low-tech et respectueuse de l’environnement.

Pour effectuer ce projet, j’ai répondu à la demande fictive du commerce “le temps qu’il fait”, une librairie café en Centre-Bretagne. J’ai ainsi pensé à un moyen de permettre à cet établissement de publier des micro-éditions en rapport avec les activités du lieu, les rencontres prévues, les actualités culturelles du territoire et les textes produits par les auteurs de la région.

Analyse du contexte

Avant d’élaborer un dispositif d’édition spécifique, j’ai analysé le fonctionnement de ce commerce selon la méthode d’analyse AEIOU. Celle-ci consiste à analyser les activités du lieu, son environnement, les interactions qui s’y passent, les objets qui le constituent et ses usagers.

L’analyse

Création de scénarios

Suite à cette analyse, j’ai réalisé des scénarios en rapport avec le dispositif d’édition envisagé. Ceci m’a permis de penser, de présenter et de discuter à propos de ce projet.

Évolution du scénario

J’ai ainsi abouti au scénario final du projet. Selon ce scénario, chaque usager peut créer sa propre édition. Pour cela, il bénéficie d’une couverture faite à partir de papiers recyclés d’anciens articles de la librairie. Ces couvertures sont réalisées par la responsable du commerce lors d’ateliers couverture, qui laissent la possibilité à ceux qui le souhaite d’y participer.

Cette couverture se présente comme une pochette, refermable par un élastique, au sein de laquelle des articles au format A5 peuvent être ajoutés ou retirés.

Ceux qui le veulent peuvent écrire des articles, chez soi ou à la librairie, pour ces éditions. Ils les mettent en page sur le logiciel libre “Scribus”, selon trois formats de mise en page par défaut. Ensuite, cet article est imprimé sur des papiers de couleurs différentes. Cette couleur varie selon la typologie de l’article : les articles littéraires sont imprimés sur du jaune, les annonces régionales sur du bleu, les annonces de la libraire sur du verts et les autres articles sur du rose. Ensuite, chacun de ces documents sont disposés à la librairie et chaque personne a la possibilité de se servir.

Pour finir, il y a, à la librairie, des tampons à la disposition de chaque usagers, leur permettant d’intervenir sur les articles de leur édition. Ces tampons peuvent être créés par ceux qui le souhaitent durant des ateliers tampons organisés par le commerce.

Le scénario final

Lien vers les différents formats d’articles sur Scribus et les typographies

Le protocole de l’édition

Expérimentations et prototypes de l’édition

Expérimentations et prototypes de l’édition