Expérimenter des méthodes et des outils en design participatif
Projet réalisé en 2021
Lien vers la publication de mon projet sur la plateforme Social Design
En mai 2020, j’ai formulé une question de recherche qui était : comment un designer peut intervenir dans la mise en place d’un projet collaboratif avec des personnes en situation d’exclusion sociale ? Je suis partie de cette question pour axer mon travail de mémoire et de projet.
En juin 2020, j’ai créé un teaser dans lequel je me projetais vis-à-vis de mon projet. Dedans j’affirme que je souhaite mettre en place un projet collaboratif avec des personnes exclues de la norme sociale afin de favoriser leur insertion en société.
Lien vers l’article sur mon teaser
J’ai ensuite réalisé un mémoire qui m’a permis d’aboutir à la problématique suivante : Quels outils et méthodes le designer pour l’innovation sociale peut-il mettre en place pour permettre aux usagers d’intervenir dans la négociation, la définition et la réalisation d’un projet collaboratif ?
Ce travail de recherche a modifié les intentions de projet que j’avais envisagées dans mon teaser. Je ne souhaite plus intervenir dans l’insertion sociale de personnes, car celle-ci passe par l’assimilation de valeurs et je trouve qu’il est délicat de définir des valeurs légitimes à transmettre.
Pour éprouver cette problématique, je souhaite plutôt intervenir au sein d’un projet collaboratif du MOAF (le Module d’Orientation et d’Apprentissage du Français, où des personnes âgées de 16 à 18 ans consacrent une année scolaire à l’apprentissage du français), durant lequel j’expérimente des outils et des méthodes de design participatif permettant aux usagers de prendre part à l’élaboration et la réalisation du projet. J’affirme aussi vouloir centrer ce projet sur la céramique et transmettre ainsi différentes techniques de ce savoir-faire. En revanche, au début de la réalisation de mon projet, j’ai constaté que cet aspect n’est pas nécessaire pour éprouver ma problématique et qu’il est plus pertinent que mon projet réponde à une demande formulée par l’équipe pédagogique du MOAF.
Lien vers l’article sur mon mémoire
Le principe général de mon projet
J’ai donc répondu à la demande suivante : créer un support mettant en lien les parcours de vie passés et les intentions pour le futur de chaque élève du MOAF. Ce support doit être déplaçable et exposable.
Ce projet a pour objectif de créer du lien entre les élèves du MOAF, qui se répartissent en deux classes, par le récit de leurs expériences de vie. Il vise aussi à ce que chaque personne se projette dans le futur en parlant de ses projets de vie et professionnels. Il fait également le lien avec d’autres projets, comme la réalisation d’interview de Chibanis, permettant que les enseignements se répondent et forment un tout. Les élèves du MOAF prennent ainsi contact avec des intervenants différents, entre des professeurs, des stagiaires, des personnes en service civique et des étudiants, par la réalisation de projets variés. Ceci ouvre leur esprit à différents champs des possibles.
Suite à cette demande, j’ai ainsi pensé à un projet inspiré de “Cartographie traverses”, une initiative réalisée par douze demandeurs d’asile, deux chercheurs en géographie et quatre artistes. Ensemble, ils avaient pour objectif de présenter la migration, ainsi que les politiques liées, dans toute leur complexité. Pour y parvenir, ils ont réalisé différentes cartes sensibles en papier, en tissus, en argile ou à partir de bandes sonores, permettant à chaque demandeur d’asile de s’exprimer sur son expérience migratoire.
Lien vers l’article sur le projet “Cartographie traverses”
Des images du projet, trouvé sur : https://visionscarto.net/cartographies-traverses
J’ai donc imaginé un projet où chaque participant présente son parcours de vie passé et futur de façon sensible sur un même support. Différents ateliers participatifs rythment le déroulement du projet. Ce sont ces ateliers qui m’ont permis d’expérimenter des outils et des méthodes de design participatif.
Le scénario de mon projet
Les ateliers participatifs et leurs variants
L’atelier des parcours individuels
Le premier atelier consiste à ce que chaque participant présente, sur une feuille, son parcours individuel. Il part ainsi de sa naissance, pour aller jusqu’à sa situation actuelle et se projette dans le futur. Il doit tracer son cheminement de vie, en faisant les contours et en notant les pays par lesquels il est passé. Il doit également cibler des étapes marquantes de son trajet et les détailler par différents autocollants, des mots clés, des phrases et des dessins. Chaque personne choisit ce dont il souhaite parler et de la façon dont il veut l’aborder.
Pour réaliser cette activité, les participants bénéficient d’une feuille A2 avec trois points dessus : “passé”, “présent”, “futur”. Ils ont aussi des autocollants présentant des pictogrammes. Les pictogrammes utilisés ont été trouvés sur le site thenounproject.com. Certains ont été légèrement modifiés. Ils peuvent également utiliser des papiers avec des mots clés dessus, des parties du monde pour décalquer les contours des pays et des feutres noirs pour tracer leur parcours, écrire ou dessiner.
Le matériel de cet atelier
Lien vers les pictogrammes m’ayant inspirée
Ceci permet à chaque participant de bénéficier d’un brouillon pour ensuite intervenir sur la carte. De mon côté, je peux utiliser ces données pour créer la légende de la carte et voir quels pays je dois présenter sur le support.
La réalisation de cet atelier
Suite à cet atelier, j’ai constaté que les étapes de vie présentées par les participants pouvaient être plus détaillées. Pour cela, ces derniers auraient pu cibler trois étapes de leur parcours, une dans le passé, une dans le présent et une dans le futur, et les expliquer par les sens, en décrivant des odeurs, des bruits, des paysages, des goûts, des textures ou des ressentis. Ensuite, ils auraient pu échanger à deux ou trois sur leur parcours, se questionner et ajouter des éléments sur leur support. Pour y parvenir, ils auraient pu bénéficier de mots écrits sur du papier, de textures, de tampons ou de feuilles de couleur.
Le scénario du variant de cette étape
L’atelier des portraits
Durant cet atelier, les participants se sont dessinés entre eux. Pour y parvenir, ils bénéficiaient d’un dispositif leur permettant de visualiser le visage de leur camarade. Ils ont également créé leur portrait chinois, en complétant une feuille sur laquelle il devait s’imaginer en tant qu’animal, plat et musique.
Le matériel de cet atelier
Cet atelier avait pour objectif de faire réaliser aux participants leur portrait du visage et leur portrait chinois pour créer des étiquettes présentant leur personnalité influencée par leur parcours de vie et les cultures ayant environnées leur passé. Ces étiquettes sont exposées au début et à la fin du tracé de chaque parcours sur la carte.
La réalisation de cet atelier
Les différents portraits réalisés
Les différents portraits chinois réalisés
Au cours de cet atelier, ceux qui dessinent le mieux ont principalement réalisé les portraits des autres, ce qui crée des série de portraits du même style. Il aurait pu être intéressant que chaque élève dessine pour obtenir des productions plus variées. Pour induire cette diversité, la classe aurait pu être divisée en deux, entre les élèves dessinant et ceux dessiné, et un système de roulement aurait pu être instauré, afin que chaque élève conçoive une partie du visage de l’autre. Une personne aurait ainsi dessiné une partie du visage d’un de ses camarades, comme le contour du visage, il se serait ensuite déplacé et aurait dessiné les yeux d’une autre personne. Ce processus se répéterait pour le dessin du nez, de la bouche, des cheveux, du cou et des vêtements.
Le scénario du variant de cette étape
La réalisation de la carte
Nous avons ensuite créé la carte ensemble. Pour y parvenir, j’ai d’abord présenté aux participants le support d’intervention, soit un grand carton avec les pays collés dessus, dont la position dépend du parcours de vie des participants, et la taille, du nombre de personnes qui y sont allées. J’ai aussi présenté la légende. J’ai ensuite distribué une légende en papier à chaque personne. Nous l’avons lu ensemble et nous avons expliqué le vocabulaire. Pour finir, nous sommes intervenus sur la carte, en traçant les parcours avec des fils, en accrochant les étiquettes et en collant les différents figurés.
Ainsi, chaque participant du projet dispose d’une légende en papier où il peut écrire dessus, de deux étiquettes, de fils, de papiers de soi avec des traces colorées dessus pour exprimer ses ressentis, de papier avec des traces de densité différentes pour exprimer ses états du corps, de tampons pour exprimer ses affinités et ses actions de vie, de trames à tracer pour parler de la météo et de formes en papier à coller pour parler de ses activités, de son cadre de vie et du paysage. Chaque personne peut aussi écrire, dessiner et coller des dessins qu’il a fait.
Le matériel de cet atelier
Le matériel de cet atelier
Lien vers les pictogrammes m’ayant inspirée
Les participants ont ainsi créé cette carte ensemble. Chacun a présenté son parcours. Cette étape a été un moment de réalisation collectif où les personnes ont pu échanger sur leur vie et découvrir les histoires des autres.
La réalisation de cet atelier
La carte réalisée
La carte réalisée
En faisant intervenir directement les participants sur la carte après la lecture de la légende, ces derniers n’ont pas toujours porté une grande attention au sens des figurés. Ils se sont davantage concentrés sur le symbole de chaque forme. Par ailleurs, il n’ont pas utilisé leur parcours individuel. Il aurait pu être intéressant de changer le déroulement de cet atelier. Après avoir expliqué le vocabulaire de la légende, j’aurais pu distribuer les parcours individuels et faire entourer aux participants, sur leur légende, ce dont ils pensent avoir besoin pour la carte, avant d’intervenir dessus. Ils auraient ainsi fait plus attention au sens des figurés.
Le scénario du variant de cet atelier
L’atelier des retours
Pour finir le projet, nous avons réalisé un atelier pour connaître l’avis des participants et de l’équipe pédagogique.
Pour y parvenir, j’ai induit des débuts de phrase orientant la récolte de leur avis, qui sont : “ce qui m’a fait plaisir”, “ce qui m’a surpris” et “ce qui a été difficile”. Les participants ont aussi situé leurs avis selon différents moments du projet : l’étape des parcours individuels, l’étape des portraits et l’étape de la réalisation de la carte.
Ils ont bénéficié de trois panneaux en carton pour exposer leur opinion, avec à chaque fois trois colonnes, pour donner les trois grandes étapes du projet. Il avaient des étiquettes avec leur portrait dessus, pour relier l’avis à une personne, un stylo noir pour écrire ou dessiner et des fils et clous pour accrocher les étiquettes.
Le matériel de cet atelier
Cet atelier m’a permis de prendre connaissance de l’avis de chaque participant sur le projet, en outillant ce moment d’échange.
Ce qui en ressort est que ce projet a globalement plu aux participants. Ils ont aimé parlé de leur histoire passée en racontant leur parcours. Ils ont ainsi pu exprimer leur individualité par le récit de leur vie. Pour certains, cela leur a rappelé des souvenirs. Ils ont également apprécié réaliser ce travail collectivement et découvrir les parcours des autres. Imaginer leur futur leur a permis de se projeter pour plus tard, ce qui les a aidé à penser à leur avenir. Ils ont trouvé ce travail amusant, surtout au moment des portraits entre eux et de la réalisation de la carte. Une partie des participants a apprécié utiliser le matériel à sa disposition, soit les fils, les clous et la légende. Par ailleurs, durant ce projet, ils ont fait de nombreuses choses qu’ils n’avaient jamais faites avant, comme se dessiner entre eux, réaliser un portrait chinois, tirer des fils et les clouer pour tracer un parcours. Certaines personnes ont rencontré des difficultés pour s’exprimer dans le projet : ils ont peur de faire des fautes d’orthographes ou n’aiment pas dessiner. D’autres ont eu du mal à parler de leur parcours : c’est difficile de résumer cela avec des mots et parfois c’est trop intime pour être partagé. Pour finir, une élève trouve qu’il n’y a pas assez de place pour tout le monde sur la carte.
La réalisation de cet atelier
Les résultats de cet atelier
Durant cet atelier, les participants étaient libres d’écrire ce qu’ils souhaitaient, ce qui est intéressant car ça m’a permis d’obtenir des témoignages divers. En revanche, j’ai constaté que ces personnes, qui apprennent le français, ont du mal à exprimer ce qu’ils pensent à l’écrit. Il aurait donc pu être intéressant de mettre à leur disposition des fiches outils, créées avec la professeure de français, pour les aider à construire leurs phrases. Ensuite, cet atelier aurait pu être complété d’un moment d’interview, ou les participants s’aident de cartes pour rédiger cinq questions sur le projet. Ils les posent ensuite à leur camarade et enregistrent leur réponse. Aux termes de cette activité, j’aurais ainsi disposé des opinions écrites, des questions rédigées et des enregistrements, pour consulter leur avis.
Le scénario du variant de cet atelier
La place du designer dans mon projet et celle dans le design participatif
Durant mon projet, j’ai constaté que les participants interviennent dans la réalisation de la carte grâce à différents ateliers participatifs, mais ils ne prennent pas part à la conceptualisation de la carte : ils ne pensent pas à la forme que va prendre leur parcours de vie, au support d’affichage et à l’univers visuelle du projet. Ainsi, ce travail ne répond pas entièrement à mes intentions de projets, qui sont de permettre aux participants d’intervenir dans l’élaboration et la réalisation de la carte. Il est donc intéressant de se demander si les ateliers que j’ai mis en place sont bien des ateliers en design participatif.
Dans le projet “Faites la place”, réalisé en 2016, le collectif Faites organise un projet de design participatif, où les usagers prennent part à l’élaboration et la réalisation de l’initiative. Ce collectif crée un lieu de recherche-action au sein duquel les habitants du 19ème arrondissement de Paris réalisent différentes expérimentations vis-à-vis de leurs idées sur la réhabilitation de la place des fêtes. Ce projet passe, premièrement, par une étape de construction, où ses acteurs bâtissent, durant des chantiers collectifs, le lieu CAPLA (CAbanon de la PLAce), un lieu de formulation d’idées. En août, il s’y déroule une permanence avec quatre ateliers thématiques sur l’écoute, le jeux, le végétal et les saveurs. Durant ceux-ci, les usagers conçoivent, construisent et expérimentent ensemble. En septembre et octobre, les habitants créent de nouvelles propositions culturelles, éducatives et festives pour la place.
Lien vers un article sur le projet
Des images du projet, trouvées sur : https://plateforme-socialdesign.net/en/decouvrir/faites-la-place
Le projet Kimo, du collectif YA+K, est aussi un projet en design participatif. Il permet aux habitants de la ville d’Ivry sur scène de formuler des idées et de les expérimenter vis-à-vis de l’identité, du programme, de la conception et de la réalisation du mobilier pour la maison de quartier de la ville. Tout ceci se passe au sein d’un lieu de création et d’expérimentation commun, dans un conteneur-micro équipement mobile, où se trouve un fab-lab et se déroule des ateliers de bricolage.
Des image du projet, trouvées sur : https://plateforme-socialdesign.net/fr/decouvrir/kimo
Dans l’article “Concevoir en portant attention aux milieux, études sur les modalités d’exposition du design de la participation”, Marine Royer dit que : “Si, une grande partie du travail du design est de représenter des formes absentes, les designers de la participation exposent avant tout des “ images de pensées” créées pour “apprivoiser ce que le langage est impuissant à saisir : le surgissement de la pensée dans son effervescence secrète”.”
Elle affirme ainsi que le designer de la participation met en place des outils pour permettre aux usagers de formuler leurs idées vis-à-vis du projet. C’est ce que réalise le collectif Faites avec son espace CAPLA et le collectif YA+K avec la création de son conteneur.
Durant mon projet, je n’ai pas réalisé d’atelier de formulation d’idées. Ceci est dû au fait que, lors de son élaboration, je l’ai pensé en tant que chose finie, en détaillant chaque étape pour arriver à un résultat précis. Or, dans un projet de co-création, on se sait pas vers où l’on va dès le début du projet. Ceci dépend des idées des participants. Je considérais aussi que permettre aux usagers d’intervenir dans la réalisation d’un projet était suffisant pour faire du design participatif.
Ce manque de considération des participants dans l’élaboration de mon projet se ressent, par exemple, au moment de la conception de l’univers de la carte. Je l’ai établie seule, à partir de différentes expérimentations réalisées.
Les expérimentations
Les expérimentations
Pour pallier ce manque, j’ai donc pensé à un atelier que j’aurais pu mettre en place permettant aux participants de définir l’univers de la carte. Cet atelier débute par une étape de sensibilisation sur ce qui fait l’univers d’un projet. Par groupe de cinq, chaque participant regarde des vidéos, des images et écoute des extraits d’un film parmi trois, aux univers bien définis. Ces films sont “Matrix”, “Harry Potter” et “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain”. Ensuite, il doivent associer ce film à des formes, des couleurs, des matières et des typographies. Ils disposent tous ces éléments sur une table et leur composition est prise en photo. Ils font ça pour les trois films. Ensuite, ces images sont imprimées et exposées. Les participants les regardent et échangent à propos des univers de chaque groupe. Ils font la même chose pour l’univers de la carte. Ils analysent d’abord les parcours individuel et les étiquettes qui ont été réalisées. Puis, ils définissent un univers pour le projet, en choisissant des formes, des couleurs, des textures et des typographies. Des photographies de chaque composition sont exposées et les participants échangent à ce propos pour choisir un univers de carte final. Si le consensus n’est pas possible, alors cet univers est tiré au sort.
Scénario de l’atelier
Pour améliorer mon projet, j’aurais également pu penser à des ateliers permettant aux participants de penser à la façon dont ils souhaitent représenter leur parcours de vie et au support où ceux-ci sont affichés.
Conclusion
Au cours de ce projet, j’ai pu mettre en place des ateliers pour faire participer les élèves du MOAF à la réalisation du projet. J’ai également pensé à des variants de ces ateliers pour que les participants détaillent davantage leurs parcours de vie, que les visuels des étiquettes soient plus variés, qu’ils respectent davantage les sens des figurés, etc.
La réalisation de ce projet m’a surtout permis de m’outiller vis-à-vis de la mise en place de projets collaboratifs, où la forme du projet n’est pas définie dès le départ, mais s’établit avec les usagers grâce à des dispositifs leur permettant de formuler leurs idées. Je me rends donc compte que, pour que mes ateliers soient des ateliers en design participatif, il aurait fallu qu’ils permettent aux participants d’intervenir dans l’élaboration du projet, comme pour le projet “Faites la place”, le projet “Kimo” et mon hypothèse d’atelier vis-à-vis de l’univers de la carte.
Marine Royer conclut son article en affirmant que le rôle d’un designer en design participatif est d’exposer les idées et expérimentations des usagers vis-à-vis de nos façons d’habiter la terre, pour créer, par l’intelligence collective, de nouvelles constructions sociales, culturelles et environnementales. Elle définit donc bien le design participatif, en déclarant : “Profitant de la réflexion sur l’anthropocène et l’envisageant comme un moment culturel et esthétique réflexif, de prise de conscience de notre condition vulnérable — à la fois et en même temps globale et locale —, il semblerait que le design de la participation questionne notre implication directe dans cette vulnérabilité systémique et tente de redéfinir de nouvelles façons d’habiter la Terre, notamment via ces expositions. Il s’agit bel et bien de profiter de ces moments de monstration pour reconnaître cette vulnérabilité et de les transformer en vecteur d’action collective.”
La scénographie pour ma soutenance de projet